Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Où ont disparu tous les lecteur-trice-s, commentateur-trice-s, participateur-trice-s de ce blog ? De deux choses l'une : ou bien il y a eu un enlèvement massif dû à des extra-terrestres passant dans le secteur ou bien ce que j'écris n'est pas très intéressant.
Mouais...
Bon, puisque je n'ai plus de lectorat, je suppose que je suis débarassé de la contrainte consistant à chercher à plaire. Donc ce post va être complètement inintéressant et me servira uniquement d'archivage (ben oui, c'est un carnet à la base).
J'ai donc feuilleté deux livres ce week-end, et voici ce que j'en retiens.
Ringoot Roselyne, Utard Jean-Michel, Le journalisme en invention :
Nouvelles pratiques, nouveaux acteurs.
Page 162 : « la digestion médiatique, au niveau
européen, s’effectue sur la même période, avec des variantes : le weblog
est, à cette échelle, présenté comme un outil technique supplémentaire à
maîtriser par les journalistes traditionnels. À titre d’exemple, un séminaire
du centre européen de journalisme, qui se tenait du 22 au 23 avril 2004,
intégrait les weblogs dans son programme portant sur "les
compétences essentielles pour rechercher des sources d’information sur Internet". »
Page 163 : « La délimitation du terrain s’est
effectuée en fonction d’une "sensation intuitive de clôture du
terrain" (Comeau, 1994, p.12). »
Page 165 : « Elle s’ancre dans des pratiques
d’écriture plus anciennes, telles que celles des pamphlets, des magazines
alternatifs, ou de la pratique des Samizdat qui permettaient à des
dissidents soviétiques de publier des écrits non-conformistes, diffusés
officieusement. Elle provient aussi de la tradition des fanzines, petits
magazines écrits par des individus ou des groupes restreints souvent
irrévérencieux et spécialisés dans des sujets délaissés par les médias
traditionnels. »
Page 167 : « les sites web d’auto-publication
d’information éthique (swapie). »
Page 170 : « Cette mise en scène des liens amis
met en évidence la logique communautaire des weblogs, traduite par le
terme de blogosphère. »
Page 171 : « construction de l’identité : le
texte (son volume, son importance, le déictique employé, la taille des unités
textuelles), le rapport texte/image (quel modèle éditorial domine ?), les
marqueurs d’identité (nom, url, allusion, logo, etc.), les liens (leur nombre
et leur teneur). »
Page 183 : « Le contraire est aussi vrai :
quand un journaliste professionnellement connu comme tel, travaillant pour un
média traditionnel, se met à "bloguer", il contribue à la
reconnaissance ou tout au moins à la mise en publicité, du phénomène »
Page 185 : « mais ces animateurs se voient
confrontés aux mêmes problématiques que les journalistes traditionnels. Ils
doivent d’une part, gérer leurs relations avec le public, les sources et les
paris. Les notions d’indépendance éditoriale, organisationnelle, économique
sont prégnantes et ces diffuseurs d’information sont soumis, nous l’avons noté
dans l’analyse des sites, à la nécessaire construction de leur légitimité, de
leur crédibilité et de leur identité énonciative. »
Page 187 : « Les discours véhiculés autour de
l’auto-publication et du développement d’un « amateurisme de masse »
(Shirky, 2002) reposent pourtant sur une contradiction essentielle : les
animateurs de weblogs d’actualité tentent de fuir les contraintes de la
diffusion d’information traditionnelle et doivent, paradoxalement, constamment
s’ajuster à un contexte de production déterminant. »
Page 192 : « Dès lors, pour la plupart des
animateurs de sites, la crédibilité se fonde sur la relation de confiance
qu’ils établissent avec leur lectorat. C’est par la lecture régulière, la
publication de commentaires, la mention de sources, de documents ou de
renseignements utiles que se construit cette relation. »
Barbier Frédéric, Bertho Lavenir Cathrine, Histoire
des médias, de Diderot à internet.
Pages 173-174 : « Le livre face à
l’éphémère »
« Face au dynamisme de la presse périodique, au
développement de médias nouveaux (la radio, progressivement le cinéma et la
télévision) et aux déplacements qu’ils entraînent dans les mode de vie du plus
grand nombre, et d’abord aux Etats-Unis, le livre imprimé, concurrencé à
plusieurs niveaux (prix, contenu, diffusion...) connaît certaines passes plus
difficiles à partir des dernières décennies du XIXème siècle. »
« Bien entendu, la question de la conjoncture générale
intervient aussi : après 1880, l’atmosphère change, on parle d’une grande
dépression marquée, par exemple en Angleterre, par l’extension du chômage et la
limitation des salaires nominaux. Les consommateurs doivent faire des choix,
qui privilégient souvent le périodique (...) »
Les réponses :
« entrée en force des intérêts financiers dans le monde
de l’édition et des médias, où l’on s’emploie à faire jouer les économies
d’échelle »
« industrialisation plus poussée et baisse très
sensible du prix de vente »
« innovation de contenu : quels textes faut-il
publier, pour répondre aux attentes du public le plus large
possible ? »
Voilà, si avec ça j'ai des retours, c'est que je n'ai rien compris aux blogs.